Une initiative pour renforcer l’industrie pharmaceutique française
Lors d’un déplacement en Ardèche le mardi 13 juin, Emmanuel Macron a annoncé que la production de 25 médicaments critiques serait relocalisée ou augmentée significativement en France dans les prochaines semaines. Parmi ces médicaments figurent notamment la morphine et l’amoxicilline pédiatrique. Cette décision s’inscrit dans une volonté du président de la République de faire revenir en France une partie de la production pharmaceutique.
La lutte contre les pénuries de médicaments
Cette mesure vise également à lutter contre les pénuries de médicaments qui touchent régulièrement la France. Le ministre de la Santé, François Braun, a prévenu ce mercredi matin sur RTL qu’il y aurait encore des risques de rupture de stocks. La situation pourrait être compliquée pour l’hiver prochain, mais cette initiative permettrait de sécuriser davantage les approvisionnements en médicaments essentiels.
Huit nouveaux projets de relocalisation
Parmi les médicaments concernés par cette relocalisation, certains sont produits à l’étranger tandis que d’autres sont déjà fabriqués en France mais avec une production insuffisante. Emmanuel Macron a fait état d’une cinquantaine de médicaments essentiels pour lesquels la dépendance aux importations extra-européennes est avérée et qu’il faut donc relocaliser. Vingt-cinq d’entre eux verront leur production relocalisée ou augmentée significativement dans les semaines à venir, a ajouté le chef de l’Etat.
La liste des médicaments essentiels
En marge de cette annonce, une liste de 450 médicaments essentiels sur lesquels concentrer les efforts de sécurisation des approvisionnements a été établie. Cette liste évolutive comprend notamment des médicaments destinés au traitement du cancer, de maladies cardiaques ou encore du diabète. Elle sera régulièrement mise à jour afin de s’adapter aux besoins des patients et aux évolutions du marché pharmaceutique.
Des efforts pour favoriser la réindustrialisation
Cette décision de relocaliser la production de certains médicaments en France s’inscrit dans un contexte plus large de volonté de réindustrialisation de la part d’Emmanuel Macron. Le président souhaite en effet encourager les entreprises françaises à investir davantage dans l’industrie et ainsi créer des emplois sur le territoire national. La relocalisation du tissu industriel pour la production de médicaments pourrait être un pas important vers cet objectif.
Un exemple concret : le sous-traitant pharmaceutique Aguettant
Lors de son déplacement en Ardèche, Emmanuel Macron a visité le site du sous-traitant pharmaceutique Aguettant, qui a récemment investi pour augmenter sa production de solutions injectables. Cet exemple montre que les efforts de délocalisation des médicaments peuvent porter leurs fruits et contribuer au renforcement de l’industrie pharmaceutique française. Les actions annoncées par le président pour les prochains jours et semaines devraient permettre de poursuivre dans cette voie et ainsi garantir une meilleure sécurité sanitaire pour les patients.
L’annonce d’Emmanuel Macron concernant la relocalisation de la production de 25 médicaments critiques en France est un signe fort de sa volonté de renforcer l’industrie pharmaceutique nationale et de lutter contre les pénuries de médicaments. Si ces mesures sont mises en œuvre rapidement, elles pourraient contribuer à améliorer significativement la situation sanitaire du pays et à sécuriser davantage les approvisionnements en médicaments essentiels. Reste à voir si ces initiatives seront suivies d’effets concrets sur le terrain et si elles pourront réellement participer à la réindustrialisation souhaitée par le chef de l’Etat.
