L’intelligence artificielle inquiète une grande majorité des salariés français, selon une étude de l’Ifop publiée jeudi. La question de la substitution des compétences humaines par l’IA se pose de plus en plus. Les Français sont majoritairement réticents à cette idée, particulièrement dans le monde du travail. Selon l’étude, 51% des Français interrogés sont inquiets du développement de l’IA ces dernières années, tandis que seuls 14% se disent enthousiastes. Cette différence d’appréciation varie également selon les générations, avec 31% des 18-29 ans préoccupés par l’IA, contre 59% chez les plus de 60 ans.
L’étude révèle également que parmi ceux qui ont déjà utilisé l’IA dans le cadre du travail, 55% ne l’ont pas informé à leur hiérarchie. De plus, 68% des salariés anticipent des conséquences négatives pour leur entreprise. Environ 40% estiment que l’IA pourra à terme effectuer la majorité de leur travail, et 27% pensent que cette transition se fera dans les 10 prochaines années.
Il y a également une crainte de l’impact de l’IA sur l’emploi, avec 41% des salariés qui redoutent des conséquences sur la pérennité de leur emploi. De plus, 31% estiment que l’IA pourrait avoir un impact négatif sur l’évolution de leurs compétences. Cependant, certains envisagent des conséquences positives sur la qualité de vie au travail, avec 35% qui estiment que leur bien-être professionnel sera amélioré.
Cette inquiétude se traduit par le fait qu’à peine un actif sur dix estime exercer un métier d’avenir, soit trois fois moins qu’il y a 50 ans. Il est également intéressant de noter que 63% des salariés ne souhaitent pas être formés à l’IA dans une optique professionnelle.
En conclusion, l’IA suscite une inquiétude chez les salariés français, principalement en ce qui concerne la substitution des compétences humaines par l’IA. Cependant, il existe également des craintes quant à l’impact sur l’emploi et l’évolution des compétences. Malgré cela, certains envisagent des conséquences positives sur la qualité de vie au travail.
