Les établissements de santé privés, touchés par l’inflation et un déficit record, demandent une augmentation de 10% de leurs ressources, c’est-à-dire de leurs tarifs fixés annuellement par l’Etat, selon la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP). Le gouvernement doit annoncer mi-avril l’évolution des tarifs des cliniques pour 2024. Les hôpitaux de tous secteurs ont souffert de l’inflation en 2023, avec un manque de 1,5 milliard d’euros dans le budget de la Sécurité sociale pour compenser cette hausse des prix.
A la fin de l’année dernière, environ 40% des établissements de santé privés étaient en déficit et ce chiffre pourrait atteindre 53% d’ici la fin de l’année 2024, selon le président de la FHP, Lamine Gharbi. Les services les plus touchés sont les urgences et les maternités, qui jouent un rôle essentiel dans l’accès aux soins.
L’Objectif national de dépenses d’Assurance maladie (Ondam) prévu pour 2024 est jugé insuffisant par la FHP, qui demande une révision. Les hôpitaux privés ont besoin d’une augmentation de 10% des tarifs pour faire face à la hausse des coûts et appliquer les mêmes revalorisations salariales que le secteur public. Le gouvernement a récemment annoncé une aide exceptionnelle de 500 millions d’euros pour les hôpitaux.
En résumé, les établissements de santé privés demandent une augmentation de 10% de leurs tarifs pour compenser l’inflation et le déficit important qu’ils ont rencontrés. Ils estiment que cela est nécessaire pour maintenir la qualité des soins et l’accès aux services de santé. Le gouvernement devra prendre en compte ces demandes lors de l’élaboration du budget de la Sécurité sociale pour 2024.