### Réforme de l’Assurance-Chômage : Appel Unanime des Syndicats à l’Arrêt des Durcissements
#### Un Nouveau Durcissement en Vue ?
Depuis plusieurs mois, des signaux émanant de l’exécutif laissent envisager un nouveau durcissement des règles d’indemnisation de l’assurance-chômage. Ces avertissements s’inscrivent dans une série de réformes, la dernière ayant déjà réduit la durée d’indemnisation de 24 à 18 mois, sans pour autant toucher au montant des indemnités. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a réitéré cette position, préconisant une réforme axée sur la “durée” plutôt que sur le “montant de l’indemnisation”.
#### Les Syndicats Montent au Créneau
Face à cette perspective, les dirigeants des cinq principales centrales syndicales françaises, à savoir la CGT, la CFTC, la CFE-CGC, la CFDT et FO, ont publié une tribune dans *Le Monde* le 18 mars 2024, appelant à une cessation des réformes jugées populistes et stigmatisantes à l’égard des chômeurs. Ils dénoncent une succession de réformes depuis 2017, qui ont considérablement réduit tant le montant moyen des allocations (-17% par rapport à 2019) que leur durée (-25%).
#### Un Cri d’Alarme pour les Droits des Chômeurs
Les responsables syndicaux, Sophie Binet (CGT), Cyril Chabanier (CFTC), François Hommeril (CFE-CGC), Marylise Léon (CFDT) et Frédéric Souillot (FO), appellent solennellement le gouvernement à renoncer à cette nouvelle réforme. Ils mettent en lumière l’impact négatif de ces réformes sur les droits à l’assurance-chômage et la suppression de l’Allocation spécifique de solidarité (ASS). Selon eux, pour stimuler l’économie et la demande intérieure, il est impératif que les entreprises redistribuent plus équitablement la richesse générée et investissent dans la formation et l’amélioration des compétences.
#### L’Unité Syndicale contre la Réforme
Cette mobilisation syndicale témoigne d’une rare unité face à la politique d’indemnisation chômage du gouvernement. Elle soulève une question fondamentale : comment concilier la nécessité de réformes budgétaires avec le maintien d’un filet de sécurité solide pour les demandeurs d’emploi ? La réponse à cette question sera cruciale dans les mois à venir, tant pour les chômeurs que pour l’équilibre économique et social du pays.
Dans un contexte de tension sociale et de débats sur la justice économique, cette interpellation des syndicats marque un moment clé du dialogue social en France. Elle rappelle l’importance de protéger les plus vulnérables et d’assurer une redistribution équitable des richesses dans une économie en mutation.