Le dévoilement des premières réponses de Parcoursup a crée une atmosphère de sentiments mêlés parmi les lycéens. Depuis jeudi soir, ces derniers découvrent peu à peu leur avenir académique, oscillant entre soulagement pour certains et stress pour d’autres.
Une hausse notable des demandes d’inscription
Cette année, la plateforme Parcoursup a enregistré une augmentation significative des demandes d’inscription, totalisant plus de 8,4 millions de requêtes émanant de près de 648.000 candidats. Ces chiffres témoignent de l’intense concurrence et de l’importance de l’enseignement supérieur pour les jeunes générations.
Les formations les plus prisées
La tendance observée les années précédentes se confirme : les licences demeurent en tête des formations les plus sollicitées avec plus de 2,3 millions de vœux. Viennent ensuite les Brevets de Technicien Supérieur (BTS), avec presque 1,4 million de demandes, et les Classes Préparatoires aux Grandes Écoles (CPGE), attirant plus de 800.000 candidatures.
Le BTS, un choix privilégié par les bacheliers technologiques et professionnels
Malgré l’engouement général pour les licences, celles-ci semblent moins attractives pour les élèves issus de filières technologiques ou professionnelles. En effet, seulement 8% des bacheliers professionnels et 16% des technologiques ont manifesté leur intérêt pour ces cursus universitaires.
À l’inverse, la majorité des terminales professionnelles et technologiques optent pour un BTS, valorisant ainsi une formation professionnalisante en deux ans. Cette orientation vers des études courtes et professionnalisantes est également marquée par un intérêt croissant pour le Bachelor Universitaire de Technologie (BUT), qui propose un parcours en trois ans.
Les raisons d’un choix
Le choix des études courtes par les bacheliers technologiques et professionnels n’est pas uniquement une question de préférence individuelle. Leïla Frouillou, maîtresse de conférences en sociologie à l’Université Paris-Nanterre, souligne le rôle des établissements scolaires dans l’orientation de ces élèves vers des BTS ou des BUT. Elle pointe également du doigt le phénomène d’autocensure généré par la visibilité du taux de sélectivité des formations sur Parcoursup, contribuant ainsi à la reproduction sociale.
Cette dynamique autour des choix d’orientation soulève des questions sur l’équité des chances et la valorisation des différentes voies de formation dans l’accès à l’enseignement supérieur. La diversité des parcours académiques reflète la complexité des aspirations et des contraintes rencontrées par les lycéens dans leur transition vers les études supérieures.