Le podcast Jeunes Pousses s’est récemment penché sur le thème de la reconstruction mammaire après un cancer du sein, une maladie affectant une femme sur huit à l’échelle mondiale. L’entreprise Lattice Medical a développé des biomatériaux innovants, formés par impression 3D, qui se résorbent avec le temps.
Le défi de la reconstruction mammaire
La mastectomie, soit l’ablation partielle ou totale du sein, représente une des réponses chirurgicales au cancer du sein. Annuellement, environ 650 000 interventions de ce type sont pratiquées en Europe et aux États-Unis. Malgré ce nombre élevé, seulement 30% des femmes optent pour une reconstruction mammaire ultérieure. Valérie Raoul-Desprez, directrice de la finance durable chez Dassault Système, a partagé son expérience personnelle lors du podcast. Ayant elle-même subi un double cancer en 2018, elle souligne l’appréhension ressentie à l’idée de retourner au bloc opératoire après des mois de lutte contre la maladie.
Découvrez l’interview de Valérie Raoul-Desprez et Julien Payen, cofondateur de Lattice Medical, dans le podcast Jeunes Pousses.
Plusieurs méthodes de reconstruction mammaire
La reconstruction mammaire peut être perçue comme une façon de retrouver une part de son identité, touchant à des aspects aussi profonds que la maternité et la séduction. Selon la Ligue contre le cancer, cette opération engage également des valeurs culturelles et esthétiques significatives. Les techniques varient entre l’insertion de prothèses ou d’implants, et les méthodes autologues, qui utilisent le propre tissu de la patiente. Ces dernières, bien que moins invasives à long terme, peuvent néanmoins nécessiter plusieurs interventions et laisser des cicatrices.
Une collaboration avec 3DExperienceLab
Lattice Medical a mis au point Mattisse, un implant innovant qui favorise la régénération des tissus mous. Cette prothèse, créée à partir de biomatériaux résorbables formés par impression 3D, permet de restaurer le volume mammaire en environ 90 minutes d’intervention chirurgicale, sans laisser de corps étranger permanent dans le corps. Ce projet a été développé en partenariat avec le 3DExperienceLab, visant à optimiser le poids et la structure de l’implant. Actuellement, une étude clinique est en cours pour évaluer l’efficacité et la sécurité de cette technologie, avec la participation de 50 patientes réparties sur huit centres de recherche.