Alors que le président français Emmanuel Macron entame une visite officielle en Serbie ce jeudi, un contrat majeur portant sur l’achat d’avions de chasse français Rafale pourrait bien voir le jour dans les prochains jours. Selon des sources proches du dossier, ce contrat pourrait représenter un montant de plusieurs milliards d’euros, renforçant ainsi les liens économiques et stratégiques entre les deux nations.
Vers une modernisation de la défense serbe
Le président serbe, Aleksandar Vučić, n’a pas caché son enthousiasme lors d’une déclaration à l’AFP ce mercredi. « C’est un accord d’une importance capitale pour notre pays », a-t-il affirmé. La Serbie, qui cherche à moderniser sa flotte aérienne vieillissante, pourrait acquérir jusqu’à 12 Rafale, le fleuron de l’aviation militaire française conçu par Dassault Aviation. Cette acquisition s’inscrit dans un contexte où la Serbie, traditionnellement dépendante de la technologie militaire russe, souhaite diversifier ses sources d’approvisionnement en équipements de défense.
Vucic a souligné la nécessité pour la Serbie d’évoluer face aux nouvelles réalités géopolitiques. « La plupart de nos avions actuels viennent de Russie. Il est temps de changer et de moderniser notre armée pour l’adapter aux défis contemporains », a-t-il ajouté.
Un tournant pour l’aéronautique en France
Pour la France, ce contrat représente également un succès significatif. Le Rafale, qui a déjà séduit plusieurs autres pays, continuerait ainsi à s’imposer comme un choix de premier plan sur la scène internationale. Le montant de la transaction, bien que non confirmé, pourrait avoisiner les 3 milliards d’euros, une somme qui contribuerait à la croissance de l’industrie aéronautique française.
Cette vente, si elle est finalisée, serait un nouvel ajout à la liste croissante des exportations de Rafale, un avion de chasse qui s’est déjà taillé une réputation solide sur plusieurs théâtres d’opérations à travers le monde.
Une visite sous haute tension diplomatique
Emmanuel Macron, qui doit rencontrer son homologue serbe à Belgrade, prévoit de signer plusieurs accords bilatéraux au cours de cette visite de deux jours. Cette rencontre intervient à un moment où la Serbie poursuit ses efforts pour adhérer à l’Union européenne, tout en jonglant avec des relations diplomatiques complexes, notamment avec la Russie et la Chine.
L’acquisition de ces Rafale pourrait marquer une étape importante dans l’intégration européenne de la Serbie, symbolisant un rapprochement stratégique avec les pays membres de l’Union. Cependant, cette initiative suscite également des débats au sein du pays, où une partie de la population reste méfiante vis-à-vis de l’Occident.