La mutation écologique du spectacle vivant : une initiative du Syndeac
Dans un livret intitulé La Mutation écologique du spectacle vivant, publié lundi 17 avril, le Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (Syndeac) propose une série d’engagements et de propositions pour que le secteur du spectacle vivant se saisisse “des rênes de la mutation écologique”. Le but est de mettre fin au “toujours plus” de spectacles, tournées et concurrence, et d’appeler à un changement de modèle économique pour arrêter le gâchis social.
Un rapport audacieux pour une décarbonation du secteur du spectacle vivant
Le Syndeac publie avec ce livret une feuille de route pour une décarbonation du spectacle vivant. Le rapport est particulièrement audacieux car il place en son cœur la perspective d’un ralentissement de l’activité. Ce “faire moins pour faire mieux” pourrait dessiner un avenir désirable pour le secteur. Selon Nicolas Dubourg, président du Syndeac, cette initiative est le résultat d’un travail entamé il y a deux ans, visant à éviter les erreurs du passé et à anticiper les défis futurs.
Un changement de paradigme nécessaire
Les professionnels du secteur ont besoin du Syndeac pour engager à grande échelle, et en concertation avec les pouvoirs publics, un vrai changement de paradigme. Dans son livret sur la mutation écologique du spectacle vivant, le syndicat évoque trois chantiers à l’ordre du jour pour y parvenir.
Trois chantiers pour une transition écologique réussie
Le premier chantier concerne les repas carnés, dont l’impact environnemental est bien connu. Le Syndeac appelle donc les entreprises culturelles à réduire leur consommation de viande et à privilégier des menus végétariens ou végétaliens. Le deuxième chantier porte sur le parc lumineux : le passage aux LED serait en effet plus respectueux de l’environnement et permettrait de réduire la consommation d’énergie. Enfin, le troisième chantier s’attaque aux décors non-recyclés qui contribuent au bilan carbone du spectacle vivant. Le Syndeac encourage ainsi les entreprises culturelles à adopter des matériaux recyclables et à minimiser les déchets produits lors de la création des décors.
Un engagement collectif pour la planète
En proposant ces mesures, le Syndeac souhaite que les acteurs du secteur du spectacle vivant se saisissent ensemble de la question écologique et s’engagent collectivement pour la préservation de notre planète. Si les pouvoirs publics soutiennent cette démarche, ils pourront participer activement à la mutation écologique souhaitée par le Syndeac et contribuer à un avenir plus durable pour le spectacle vivant.
Conclusion : vers une réduction du nombre de spectacles
En somme, le Syndeac appelle les entreprises culturelles et les pouvoirs publics à travailler ensemble pour réduire le nombre de spectacles et adopter des pratiques plus respectueuses de l’environnement. Cette démarche vise non seulement à limiter les impacts écologiques du secteur, mais également à repenser son modèle économique et social. Si ces propositions sont mises en œuvre, elles pourraient contribuer à un spectacle vivant plus responsable et engagé en faveur de la transition écologique.
Sources
- https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/au-fil-de-l-actu/transition-ecologique-le-spectacle-vivant-doit-il-changer-de-modele-economique-6284343
- https://www.aefinfo.fr/depeche/691082-la-revue-de-presse-du-19-avril-2023-en-developpement-durable
- https://www.lemonde.fr/culture/article/2023/04/19/le-syndicat-des-entreprises-culturelles-appelle-a-reduire-le-nombre-de-spectacles_6170134_3246.html
- https://sceneweb.fr/monde-dapres-le-syndeac-prone-le-ralentissement-de-lactivite-du-spectacle-vivant/
- https://www.liberation.fr/culture/scenes/transition-ecologique-le-spectacle-vivant-ne-sauve-pas-le-vivant-20230417_UVTTK5DF2VGNDMGQE4BTABHE4M/
