Un drame s’est produit dans l’Ariège, à Pamiers, au nord de Foix, lors du mouvement de protestation des agriculteurs. Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, l’a annoncé lors d’une interview sur RMC. Il a déclaré que ce genre de drame est difficile à vivre dans le contexte actuel de mobilisation du secteur agricole.
Franceinfo fait le point sur les informations connues concernant cet accident.
Un véhicule a percuté un mur de bottes de paille. L’accident s’est produit à 5h45 du matin sur la RN 20, à hauteur du pont de la RD 119, sur les lieux de la manifestation agricole. Le préfet de l’Ariège a assuré que le dispositif de sécurité mis en place était conforme et que l’occupation de la route se faisait dans le cadre d’une manifestation déclarée. Une voiture venant de Toulouse et se dirigeant vers l’Andorre a emprunté la route nationale 20 malgré l’interdiction d’accès. Le véhicule a percuté un mur de bottes de paille recouvert d’une grande bâche noire derrière lequel des manifestants se restauraient. Trois personnes ont été fauchées par la voiture, faisant un mort et deux blessés graves.
La victime, une agricultrice adhérente à la FNSEA, était âgée d’une trentaine d’années. Son mari et leur fille ont également été blessés dans l’accident. Le mari est grièvement blessé et a été conduit à l’hôpital, tandis que l’état de la fille est jugé très préoccupant.
Une enquête a été ouverte pour homicide involontaire aggravé et blessures aggravées. Les trois personnes à bord du véhicule ont été placées en garde à vue. Elles sont de nationalité arménienne et ne sont pas connues des services de justice. Les tests n’ont détecté aucune consommation d’alcool ou prise de stupéfiants. Pour le moment, les raisons qui ont conduit le véhicule à contourner les éléments qui empêchaient l’accès à la voie rapide ne sont pas expliquées.
De nombreuses réactions politiques ont été exprimées suite à ce drame. Le ministère de l’Agriculture est en lien étroit avec la préfecture de l’Ariège pour connaître les circonstances exactes de l’accident. Le Premier ministre Gabriel Attal a réagi en déclarant que la Nation était bouleversée et solidaire. Emmanuel Macron a qualifié l’accident de drame et a demandé au gouvernement de trouver des solutions concrètes pour les difficultés des agriculteurs. Le député communiste André Chassaigne a demandé une minute de silence en hommage à l’agricultrice tuée. D’autres personnalités politiques ont également réagi en exprimant leur tristesse et en appelant à des réponses rapides pour le monde agricole.
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