Depuis près de deux ans, le département des Pyrénées-Orientales ne connaît pas de pluies significatives. Cette situation met en difficulté les vignerons et agriculteurs qui tentent de s’adapter en diversifiant leurs cultures.
Denis Basserie, producteur d’abricots à Rivesaltes, voit ses vergers souffrir de la sécheresse. L’herbe est brûlée et les abricotiers sont morts sur une parcelle bio. Il envisage d’arracher toute la parcelle, mais cela représente un travail considérable. Les réserves d’eau du département sont également très basses, ce qui est une surprise pour les agriculteurs. L’année dernière, à Perpignan, il est tombé 245 millimètres de pluie, soit 60% de moins que la normale.
Face à cette situation désespérante, certains agriculteurs cherchent des solutions pour s’adapter à ce climat quasi désertique. Léo Hemmer Bury, vigneron à Maury, a planté des pistachiers sur l’une de ses parcelles. Ces arbres sont habitués aux climats désertiques et sont très cultivés au Moyen-Orient. Pour lui, il est essentiel de s’ouvrir à de nouvelles cultures et de diversifier les exploitations pour réduire les risques.
Pour accompagner les agriculteurs dans cette démarche, l’association APARM (Avenir productions agricoles résilientes méditerranéennes) mène des recherches agronomiques pour déterminer quelles cultures peuvent pousser dans la région. Il est également important de trouver des filières économiques pour valoriser ces nouvelles productions.
Malgré ces initiatives, la situation reste préoccupante. Les réserves d’eau sont au plus bas et les agriculteurs s’alarment. Henri Got, hydrogéologue, souligne qu’il n’y a pas de solution miracle à court terme. Il faudrait qu’il pleuve pendant un mois sans interruption pour recharger les réserves. Face à cette situation, les agriculteurs espèrent des pluies salvatrices pour sauver leurs cultures.
En conclusion, la sécheresse dans les Pyrénées-Orientales met en péril les exploitations agricoles. Les agriculteurs cherchent des solutions pour s’adapter à ce climat aride, mais la situation reste préoccupante. Il est essentiel de trouver des filières économiques pour valoriser les nouvelles cultures et de prévoir des mesures pour faire face à d’éventuelles périodes de sécheresse à l’avenir.