Le gouvernement demande une renégociation des prix
Dans le contexte d’une inflation galopante, le gouvernement a demandé aux industriels et aux distributeurs de rouvrir les négociations commerciales afin de répercuter la baisse des prix des matières premières et de l’énergie dans les rayons. La fin de ces négociations pourrait entraîner une pénalité pour ceux qui ne jouent pas le jeu.
Cause de l’inflation actuelle
Auparavant, les coûts de nombreuses matières premières étaient en hausse, ce qui a conduit à une augmentation moyenne d’environ 10 % des prix payés par les supermarchés aux industriels lors des dernières négociations achevées le 1er mars 2023. Depuis lors, l’inflation a continué de grimper, atteignant 16,2 % en un an.
Un dispositif trimestriel anti-inflation insuffisant
Malgré la mise en place de mesures pour encadrer les prix, comme le dispositif trimestre anti-inflation instauré par les enseignes, l’inflation continue d’augmenter. Selon une étude menée par l’institut Circana, le ticket de caisse a augmenté de 1,8 % entre fin février et fin mars 2023 sur le segment de l’alimentaire.
Une possible détente des tarifs à l’horizon
La situation pourrait toutefois s’améliorer prochainement. En effet, la Banque de France estime que l’inflation alimentaire devrait atteindre son pic vers la fin du premier semestre 2023. Les tarifs augmenteraient alors plus lentement grâce à “la détente prévue sur le prix des intrants agricoles et les prix internationaux des matières premières agricoles”, explique l’institution.
Des renégociations anticipées entre industriels et distributeurs
Le gouvernement souhaite également obtenir une renégociation entre les industriels et les distributeurs dès le mois de mai, alors qu’elle était initialement envisagée pour juin. Si cette renégociation a lieu, elle pourrait également contribuer à une détente des prix dans les rayons des supermarchés.
Guerre de prix : un impact sur les fournisseurs ?
Toutefois, certains experts estiment que la baisse des prix dans les supermarchés pourrait engendrer une guerre de prix entre les enseignes. Celle-ci serait certes bénéfique pour les consommateurs, mais se ferait au détriment des fournisseurs. Par exemple, le gel des prix annoncé par Loblaw sur ses 1500 produits de marque Sans nom pourrait forcer d’autres concurrents à adopter des mesures similaires.
Une situation encore incertaine
En conclusion, bien que certains indicateurs laissent entrevoir une possible fin de la spirale inflationniste dans les supermarchés, la situation reste incertaine. La renégociation entre industriels et distributeurs et l’évolution des prix des matières premières seront déterminantes pour savoir si les consommateurs peuvent réellement espérer une baisse des prix dans les rayons à court terme.
Il est essentiel que les différents acteurs du secteur – gouvernement, industriels, distributeurs et fournisseurs – trouvent un équilibre pour garantir des prix justes aux consommateurs, tout en préservant la santé financière de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement.