Le député Éric Coquerel, membre de La France insoumise, a réagi aux annonces de Gérald Darmanin concernant la fin du droit du sol à Mayotte. Selon lui, commencer par faire une dérogation pour une partie du territoire n’est pas la solution, car cela pourrait se multiplier. Il estime que cette annonce met en danger un principe auquel il tient considérablement. En revanche, le député LR de l’île, Mansour Kamardine, considère cette mesure comme nécessaire à la survie de Mayotte.
Éric Coquerel souligne néanmoins qu’il ne s’agit que d’une annonce et non d’une décision. Il rappelle qu’un changement de la Constitution est nécessaire pour modifier le droit du sol, mais que nous n’en sommes pas encore là. Il estime que cette annonce ne réglera pas les problèmes immédiats des Mahorais et que le ministre de l’Intérieur devrait plutôt annoncer un plan massif d’investissements de l’État à Mayotte pour aider la population.
Le député s’oppose à cette annonce pour deux raisons. D’une part, il considère que la France ne se résume pas seulement à un territoire, mais aussi à des principes républicains, dont celui du droit du sol, qui la distingue des pays ayant des conceptions ethniques de la Nation. D’autre part, il estime que cette décision renvoie l’image que Mayotte n’est pas tout à fait un territoire français comme les autres, ce qui ne règlera pas le problème selon lui.
Éric Coquerel met en garde contre une possible réforme constitutionnelle qui s’attaquerait à ces principes et assure qu’il s’y opposera. Il craint que le droit du sol soit finalement détricoté, ce qui est une chose fondamentale en jeu.
