La Norvège, premier producteur d’hydrocarbures en Europe, poursuit ses activités d’exploration pétrolière et gazière. Le gouvernement norvégien a accordé 62 licences d’exploration à 24 compagnies pétrolières, dont Total Energie, dans des zones déjà exploitées en mer du Nord, en mer de Norvège et en mer de Barents. Cette décision vise à maintenir l’emploi et l’intérêt économique du pays. La Norvège a généré 1 285 milliards de couronnes grâce à l’industrie pétrolière, contribuant ainsi à sa prospérité et à son indépendance vis-à-vis de la Russie. De plus, ces revenus permettent à l’industrie de financer des projets de décarbonation.
Cependant, les ONG norvégiennes dénoncent l’hypocrisie du pays. En effet, la Norvège se positionne comme un leader de l’électrification et de la transition énergétique, avec le plus grand nombre de véhicules électriques au monde et la plus grande usine de recyclage de batteries en Europe. Mais elle vend ses hydrocarbures à l’étranger, contribuant ainsi aux émissions de CO2 dans d’autres pays. La Norvège soutient néanmoins que son pétrole remplace des sources d’énergie plus polluantes, comme le charbon.
Au Brésil, le président Lula affiche ses bons résultats dans la lutte contre la déforestation en Amazonie et se positionne comme un leader de la lutte contre le réchauffement climatique. Cependant, il encourage également l’exploitation des énergies fossiles dans son pays, notamment dans la baie de l’Amazone. Ce projet inquiète les écologistes en raison de son impact sur l’environnement. Les réserves estimées dans cette région sont énormes et l’argent du pétrole est utilisé pour financer des programmes sociaux.
Cette politique pétrolière du Brésil contraste avec celle d’autres pays d’Amérique du Sud. L’Équateur a rejeté l’exploitation du pétrole dans un parc national par référendum, tandis que la Colombie refuse de délivrer de nouveaux droits d’exploitation pétrolière. Ces pays cherchent à favoriser la transition énergétique. En revanche, le Brésil, en tant que 9e producteur mondial de pétrole, souhaite augmenter sa production et vient d’adhérer à l’OPEP+.
En conclusion, la Norvège et le Brésil adoptent des politiques divergentes en matière d’exploitation des hydrocarbures. Tandis que la Norvège extrait proprement du pétrole qu’elle vend à l’étranger, le Brésil encourage l’exploitation des énergies fossiles sur son territoire pour financer ses programmes sociaux. Cela contraste avec les ambitions d’autres pays d’Amérique du Sud qui favorisent la transition énergétique.