Le mouvement des agriculteurs risque-t-il de s’étendre jusqu’à la capitale ? Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a tenu une réunion de sécurité dimanche matin en prévision des blocages annoncés à Paris à partir de dimanche soir. Le ministère de l’Intérieur a donné pour instruction de déployer un dispositif défensif afin d’empêcher tout blocage de Rungis, des aéroports d’Ile-de-France et d’interdire toute entrée dans Paris. Cependant, les forces de l’ordre doivent agir avec modération et n’intervenir qu’en dernier recours si l’intégrité des personnes ou les biens publics ou privés sont menacés.
Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, exprime ses doutes quant au blocage d’accès routiers à Paris annoncé par la FNSEA et les Jeunes agriculteurs. Selon lui, cela pénaliserait principalement les Parisiens et ne servirait pas les intérêts des agriculteurs.
Lors de son déplacement en Indre-et-Loire, le Premier ministre Gabriel Attal a reconnu n’avoir pas répondu à tout le malaise de la profession avec les premières mesures annoncées. Il a assuré que d’autres décisions seront prises dans les semaines à venir.
Eric Ciotti, président des Républicains, propose la mise en place d’un revenu minimum de 1 500 euros pour les agriculteurs vivant sous le seuil de pauvreté. Selon lui, les réponses du gouvernement sont ridiculement faibles.
Les annonces du gouvernement n’ont pas convaincu tous les agriculteurs et les écologistes. Certains estiment que Gabriel Attal n’a pas suffisamment pris en compte les problèmes du monde agricole et a uniquement écouté le discours du syndicat productiviste de la FNSEA qui ne représente que les intérêts de l’agriculture industrielle.
En résumé, le gouvernement prend des mesures préventives pour empêcher les blocages à Paris, mais certains acteurs estiment que cela ne sert pas les intérêts des agriculteurs. Des critiques sont également formulées envers le gouvernement pour ne pas avoir répondu de manière adéquate aux problèmes rencontrés par les agriculteurs.