Le Premier ministre se rend dans les Vosges pour annoncer des mesures concernant l’assurance-chômage et la lutte contre la fraude aux cotisations sociales. Ces annonces interviennent alors que le gouvernement cherche à réaliser des économies.
Gabriel Attal souhaite revenir aux fondements du macronisme en mettant l’accent sur le travail, le mérite et la nécessité d’avoir des droits et des devoirs. Il veut notamment aider les bénéficiaires du RSA à sortir de l’assistanat en les incitant à s’inscrire à France Travail et à réaliser 15 heures d’activité, de formation ou de stage par semaine. En échange, le gouvernement leur promet un meilleur accompagnement.
Bien que ce dispositif soit critiqué, Gabriel Attal souhaite montrer qu’il fonctionne et qu’il ne vise pas à stigmatiser les bénéficiaires du RSA, mais à les aider. Actuellement expérimenté dans 18 départements, ce dispositif devait être étendu à 47 départements ce mois de mars. Ainsi, le Premier ministre veut souligner que le retour à l’activité est une priorité du gouvernement avant d’annoncer une nouvelle réforme de l’assurance-chômage.
Les détails de cette réforme ne sont pas encore connus, mais certaines pistes sont envisagées. Il est notamment question de réduire la durée d’indemnisation des demandeurs d’emploi et de rendre la dégressivité des cadres au chômage plus rapide. Le régime spécifique des seniors pourrait également être revu, voire supprimé. Des discussions entre syndicats et patronat sont en cours pour trouver un accord sur les modalités de l’assurance-chômage pour les seniors.
Le gouvernement souhaite réaliser d’importantes économies sur le système de l’assurance-chômage, dont la dette devrait atteindre plus de 38 milliards d’euros en 2027. Pour cela, il compte également renforcer la lutte contre la fraude aux cotisations sociales, en particulier le travail non déclaré. Cette fraude représente un manque à gagner de sept à neuf milliards d’euros pour l’État chaque année. Gabriel Attal, qui avait déjà fait de la lutte contre la fraude son cheval de bataille lorsqu’il était ministre du Budget, continue ses efforts dans ce domaine.
En 2022, Bercy a récupéré plus de 1,5 milliard d’euros grâce à la lutte contre la fraude, et les chiffres de 2023 devraient être supérieurs à ceux de l’année précédente. Alors que le gouvernement recherche 10 milliards d’euros, il est hors de question de laisser filer cet argent.
En résumé, le Premier ministre se rend dans les Vosges pour annoncer des mesures sur l’assurance-chômage et la lutte contre la fraude aux cotisations sociales. Il souhaite mettre l’accent sur le retour à l’activité et le mérite, tout en réalisant des économies sur le système de l’assurance-chômage. La lutte contre la fraude aux cotisations sociales est également renforcée pour récupérer des sommes importantes pour l’État.