La SNCF confrontée à de fréquents retards sur la ligne Paris-Clermont-Ferrand
Après une panne qui a bloqué 700 passagers dans un train Intercités en provenance de Paris et à destination de Clermont-Ferrand, le ministre de la Transition écologique a convoqué le PDG de la SNCF. Les perturbations et retards sont fréquents sur cette ligne. Explications.
Un train Intercités arrive à Clermont-Ferrand avec plus de sept heures de retard
Un train parti de Paris à 18h57 et à destination de Clermont-Ferrand est arrivé à 6 heures du matin, avec plus de sept heures de retard. Les 700 passagers ont passé la nuit sans chauffage, électricité ni eau. Cette mésaventure a suscité de nombreuses réactions, y compris celle du président Emmanuel Macron, qui a demandé des explications immédiates et des sanctions. Le ministre de la Transition écologique a convoqué le PDG de la SNCF pour proposer un plan de mesures concrètes et immédiates afin de remédier aux incidents récurrents sur cette ligne.
Une série d’incidents récurrents
La panne de vendredi n’est malheureusement pas un cas isolé. En juin 2019, un train au départ de Paris était resté bloqué pendant six heures près de Montargis, avec un retard de 11 heures à l’arrivée à Clermont-Ferrand. En juillet 2022, un retard de 20 heures avait été enregistré après un départ de Paris, en raison notamment d’une rupture de caténaire. En juin 2023, un trajet a duré 19 heures, et un mois plus tard, le retard était de 16 heures. En décembre, un sanglier percuté a également provoqué un retard de près de six heures.
Une situation qui se dégrade
La compagnie ferroviaire affichait en 2023 une régularité de 80,5%, en baisse de 7% par rapport à l’année précédente. Les trains annulés ne sont pas comptabilisés par la SNCF. La ligne Paris-Clermont-Ferrand est surnommée “la ligne maudite” par certains passagers en raison de ces problèmes récurrents.
Des causes multiples
Plusieurs facteurs expliquent ces retards. Tout d’abord, le matériel roulant utilisé sur cette ligne est ancien. Les voitures Corail datent des années 1975 à 1982, et les locomotives BB 26000 sont en fin de vie. Un programme de modernisation de la ligne a été lancé avec l’arrivée de nouveaux trains, mais leur livraison n’est pas prévue avant mi-2025. En attendant, des pannes se multiplient. De plus, les voies nécessitent également une modernisation, car elles n’ont pas été entretenues correctement. Enfin, le manque de personnel sur la ligne entraîne des annulations et des retards.
Des investissements tardifs
Les investissements de l’État sur cette ligne ont été insuffisants pendant des décennies, ce qui a conduit à une détérioration de la situation. Des travaux ont été engagés depuis 2018 pour un montant de 900 millions d’euros, mais certains élus estiment qu’ils arrivent trop tard. De plus, des retards ont été causés par des reports et des oppositions des élus locaux.
Des solutions en attente
La SNCF prévoit de livrer de nouveaux trains à partir de mi-2025, mais en attendant, les passagers doivent faire face à ces problèmes récurrents. Certaines solutions, comme la circulation de vieux TGV, ont été écartées. Les causes externes, comme les intempéries et les heurts sur les voies, ainsi que les problèmes liés au matériel, restent prépondérantes dans les retards.
En conclusion, la ligne Paris-Clermont-Ferrand est confrontée à de nombreux problèmes, notamment en raison de son matériel ancien, de voies non entretenues et d’un manque de personnel. Malgré les investissements engagés, les retards persistent. Les passagers attendent avec impatience la livraison des nouveaux trains prévue pour 2025.
