La gestion des comptes de la Sécurité Sociale considérée comme défaillante

La transition post-Covid n’épargne pas la Sécurité sociale, désormais confrontée à une prévision de déficit croissant malgré la fermeture du chapitre pandémique. La Cour des comptes lance un signal d’alarme, soulignant une dérive financière préoccupante des comptes sociaux.

Une nécessité de réformes structurelles

La situation financière de la Sécurité sociale est jugée insoutenable par la Cour des comptes, qui invite fermement le gouvernement à envisager des réformes profondes. Parmi les actions préconisées, la réduction du coût des arrêts de travail, la révision des exonérations de cotisations sociales et une meilleure régulation des dépenses pharmaceutiques apparaissent comme des axes clés.

Coup de frein sur les dépenses

Le déficit de la Sécurité sociale, bien que réduit par rapport aux années marquées par la Covid-19, demeure plus élevé qu’anticipé, frôlant les 11 milliards d’euros. Cette situation est exacerbée par l’absence de mesures significatives d’économies, selon Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes. La maîtrise des dépenses de santé, en forte hausse l’an dernier, est donc impérative pour ne pas aggraver le déficit prévu.

Point de bascule

Les projections financières à moyen terme ne sont guère rassurantes, avec un déficit attendu dépassant les 17 milliards d’euros en 2027, une estimation considérée comme optimiste par la Cour des comptes. La dynamique actuelle, influencée par le vieillissement de la population et les nouvelles dépenses programmées, notamment pour revaloriser la rémunération des médecins, place la Sécurité sociale à un point de bascule critique.

Moindre indemnisation des arrêts de travail

Face à cette urgence financière, la Cour des comptes esquisse des pistes de réformes sans préconiser de nouveaux prélèvements. Elle suggère de s’attaquer aux exemptions de cotisations sociales et de revisiter les modalités d’indemnisation des arrêts de travail pour en diminuer le coût. Ces mesures pourraient engendrer des économies substantielles, estimées entre 500 millions et 1 milliard d’euros annuellement.

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Plusieurs options

Plusieurs options sont sur la table pour réformer l’indemnisation des arrêts de travail : réduire leur durée maximale, supprimer l’indemnisation des arrêts de moins de huit jours, ou encore allonger le délai de carence. Ces mesures, bien que différentes, visent toutes à réduire les dépenses liées à cette indemnisation.

Un jour de carence d’ordre public

La Cour émet également l’idée d’instaurer un jour de carence d’ordre public, non couvert ni par les entreprises ni par l’Assurance Maladie, accompagné d’une baisse de la couverture maladie. Cette proposition, parmi d’autres, pourrait contribuer aux efforts d’économie que le gouvernement entend réaliser, en vue de réaliser 20 milliards d’euros d’économies en 2025.

En conclusion, la Sécurité sociale se trouve à un carrefour critique, avec des réformes inévitables pour corriger sa trajectoire financière. Les mois à venir seront déterminants pour l’avenir des comptes sociaux, et par extension, pour le bien-être des citoyens qu’elle sert.

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