La France souhaite généraliser l’utilisation des eaux usées pour l’irrigation de ses champs. Un arrêté publié le 28 décembre encadre le recyclage, après traitement, de cette ressource qui deviendra de plus en plus rare avec le changement climatique. L’objectif de cet arrêté est de garantir la protection de la santé publique, humaine et animale, ainsi que de l’environnement. Il fixe également le niveau de qualité sanitaire que doivent atteindre ces eaux pour chaque type de culture, telles que les salades et les vignes, provenant des stations d’épuration qui sont actuellement rejetées massivement dans la nature.
En plus de cet arrêté, un autre cadre réglementaire concernant l’arrosage des espaces verts a été mis en place le 14 décembre. De plus, le secteur agroalimentaire attend également un texte qui lui permettra de réutiliser l’eau traitée dans les stations d’épuration de ses usines. Ces mesures font partie du plan eau présenté par le gouvernement en mars, qui vise à lever les freins réglementaires à la valorisation des eaux non conventionnelles, suite à la sécheresse de l’année 2022 et ses restrictions.
Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement, seulement 11% des eaux usées domestiques et industrielles sont intentionnellement réutilisées à l’échelle mondiale. Cependant, il existe de grandes disparités entre les pays, avec moins de 1% en France selon le centre d’études sur l’environnement Cerema, et au moins 80% en Israël selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Cette généralisation de l’utilisation des eaux usées pour l’irrigation des champs en France permettra donc de mieux gérer cette ressource précieuse et de contribuer à la préservation de l’environnement.