La ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, Olivia Grégoire, a récemment fait le point sur les résultats du trimestre anti-inflation mis en place par le Gouvernement pour protéger le pouvoir d’achat des Français. Ce dispositif, qui vise à lutter contre les hausses de prix des produits de consommation courante, semble avoir porté ses fruits. Dans les enseignes engagées dans cette démarche, les prix des produits concernés ont baissé en moyenne de 5 %. À l’heure où les Français sont confrontés à des augmentations de prix sur l’énergie, l’alimentation et les produits d’hygiène, cette mesure apparaît comme une bouffée d’oxygène pour le porte-monnaie des ménages.
Un contexte d’inflation préoccupant
Depuis plusieurs mois, les Français font face à des hausses de prix sur différents postes de dépenses. L’énergie a été l’un des premiers secteurs touchés, avec des augmentations de tarifs sur les carburants, le gaz et l’électricité. Pour contrer ces hausses, le Gouvernement a mis en place diverses aides : une remise à la pompe, une indemnité carburant travailleurs, ainsi que des boucliers tarifaires pour limiter la hausse des factures d’énergie à 15 %.
En parallèle, les consommateurs ont également subi des augmentations de prix sur l’alimentation et les produits d’hygiène. Les négociations commerciales qui se sont terminées le 1er mars laissaient craindre une envolée des prix au cours du mois de mars, certains évoquant des hausses allant jusqu’à 20, 30, voire 40 %.
Le trimestre anti-inflation : un engagement des distributeurs
Face à cette situation, le Gouvernement a demandé aux distributeurs de mettre en place un trimestre anti-inflation. Le principe est simple : chaque enseigne s’engage à définir une liste de produits sur lesquels elle accepte de rogner sur ses marges afin de protéger le pouvoir d’achat des Français. Cette mesure permet ainsi de limiter la hausse des prix de certains produits de consommation courante.
Selon Olivia Grégoire, les enseignes qui ont adhéré à cette démarche ont réussi à faire baisser les prix des produits concernés de 5 % en moyenne, voire 7 % dans certains cas comme chez Système U. Sur l’ensemble des produits de grande consommation, la hausse des prix a été contenue à 2,5 % au mois de mars.
Un suivi et un contrôle rigoureux des engagements
Afin de s’assurer que les enseignes respectent leurs engagements, les services de contrôle du ministère de l’Économie vérifient que les promotions sont bien réelles et que les distributeurs ont effectivement réduit leurs marges sur les produits étiquetés. Ils s’assurent également que cette réduction ne se fait pas au détriment des fournisseurs et que les marges sont bien prises sur les bénéfices des distributeurs.
La première ministre a également annoncé que le Gouvernement attend que la baisse des prix des matières premières constatée actuellement se répercute sur les prix pour les consommateurs. À cet effet, la ministre Olivia Grégoire, avec Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, ont écrit aux industriels pour leur demander de renégocier les prix avec les distributeurs.
La revalorisation du Smic et l’appel à une hausse des salaires
Face à l’inflation, le Smic sera revalorisé de plus de 2 % au 1er mai, portant ainsi son augmentation à 6 % sur un an. Olivia Grégoire invite également les branches professionnelles et les entreprises à renégocier leurs grilles salariales et à verser des primes de pouvoir d’achat défiscalisées afin de répondre à la préoccupation majeure des Français : le pouvoir d’achat.
La ministre insiste sur le fait que chacun doit agir pour protéger le pouvoir d’achat des Français : le Gouvernement a pris des mesures sur l’énergie, les distributeurs ont rogné sur leurs marges et les employeurs doivent également participer à cet effort collectif.
Vers un prolongement du trimestre anti-inflation ?
Le trimestre anti-inflation est prévu jusqu’au 15 juin. D’ici-là, le Gouvernement espère que la baisse des prix des matières premières se répercutera sur les prix pour les consommateurs. Si la situation venait à se dégrader, il se pourrait que les distributeurs soient appelés à prolonger leurs efforts et à maintenir ou reconduire leurs engagements vis-à-vis de la protection du pouvoir d’achat des Français.
En conclusion
Le trimestre anti-inflation semble avoir atteint, jusqu’à présent, l’objectif fixé par le Gouvernement. Les distributeurs ont su jouer le jeu en réduisant leurs marges sur certains produits, permettant ainsi de freiner les hausses des prix des produits concernés. Toutefois, la situation reste tendue et les Français restent inquiets quant à leur pouvoir d’achat. Le Gouvernement devra donc continuer à surveiller l’évolution des prix et mettre en place des mesures adaptées pour répondre aux préoccupations des ménages.