L’Union européenne : une solution à cette crise ?

Emmanuel Macron se rend jeudi 1er février à Bruxelles pour un sommet européen extraordinaire consacré à l’aide financière à l’Ukraine. Le président français compte malgré tout s’entretenir avec la présidente de la Commission européenne au sujet de mesures agricoles.

À ce stade, même si les agriculteurs de France – comme un peu partout en Europe – continuent de manifester, la crise agricole n’est pas au menu des 27. Tandis que la grogne des métiers de la terre se fait de plus en plus entendre, comme en Allemagne, en Pologne ou en France, où des centaines de tracteurs et autres engins agricoles bloquent des axes stratégiques autour de Paris, l’ambiance sera tout autre au Conseil européen extraordinaire prévu jeudi 1er février à Bruxelles. Cette réunion est consacrée à l’aide financière à l’Ukraine, qui fait face à l’offensive de Moscou depuis bientôt deux ans.

Toutefois, le président français va s’entretenir en marge du sommet avec la présidente de la commission européenne, Ursula Von Der Leyen, sur des mesures à prendre en faveur des agriculteurs.

Bruxelles “peut et doit bouger”

L’occasion également pour Emmanuel Macron, de réaffirmer son opposition résolue à l’accord de libre-échange avec les pays sud-américains du Mercosur, que la Commission veut signer. Jusqu’à ces derniers jours, les négociations se poursuivaient. Or, cette fois, selon l’Elysée, le message est passé : la commission européenne va mettre fin aux discussions, a-t-on compris à Paris. Ce que ne confirme, ni infirme l’un des porte-paroles de l’institution.

Autre sujet de colère chez les agriculteurs : les 4 % de terres qui doivent être mises en jachère, transformés en haies ou en fossés. La France a déjà proposé un réaménagement de cette mesure en novembre dernier. Emmanuel Macron devrait peser de tout son poids auprès d’Ursula Von Der Leyen pour alléger cette contrainte, entrée en vigueur en ce début d’année. Paris veut aussi mettre en place des mesures d’encadrement spécifiques des importations de céréales ukrainiennes, en instaurant par exemple un traçage de ce qui entre sur le marché unique.

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Ces trois points de crispation sont bien du ressort de Bruxelles, mais le gouvernement français martèle que la Commission européenne “peut et doit bouger” sur ces sujets. L’Elysée espère sans doute faire passer au second plan la responsabilité nationale de la bonne application de la politique agricole commune, le temps de cette visite… et avant les élections européennes de juin.

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