Avec une consommation de café toujours en hausse dans le monde, certains fabricants proposent enfin des solutions plus écologiques pour répondre au problème de la masse de déchets que constituent les petites capsules.
Pour les amateurs de café qui ont trouvé une machine à café au pied du sapin, la question peut se poser de savoir comment jeter avec bonne conscience les capsules usagées en plastique ou en aluminium qui accompagnent le plus souvent les dosettes. Justement, tout l’enjeu se trouve dans le matériau de ces capsules.
Pour Charlotte, un point d’honneur a été mis pour utiliser sa machine à café, toute neuve, de façon à respecter au mieux le recyclage des déchets. Avec des capsules en papier, elle récupère la dosette usagée pour la placer dans son petit bac à compost, qu’elle va ensuite vider toutes les semaines. “Il n’y a aucun désagrément, même dans une petite cuisine”, assure-t-elle. Pour elle, c’en est donc fini de l’aluminium ou du plastique, et même du marc de café qui termine à la poubelle.
Des industriels misent sur le papier ou l’algue
Toutes les marques investissent dans l’amélioration des dosettes, parce que le tri des biodéchets est une obligation pour tous depuis le 1er janvier 2024. La marque Café Royal a inventé, par exemple, un emballage en algue. Chez Nestlé, il est en papier pour ses cafetières Nespresso et Dolce Gusto nouvelle génération. Adeline Guillot, directrice du développement durable pour les cafés Nestlé raconte : “Pendant cinq ans, on a testé dans notre centre de recherche et de développement, en Suisse, plus de 200 matériaux, pour mettre au point cette dosette compostable à la maison. Il fallait trouver la bonne pulpe de papier, on l’a faite la plus fine possible tout en protégeant notre or noir qu’est le café.”
Justement c’est après avoir bu un café que Thibaut Louvet et son ami Jean ont eu un choc. Les deux étudiants ingénieurs ont disséqué une capsule en aluminium, Thibaut s’en souvient encore : “On a un premier opercule qui est en plastique, on ouvre, ensuite il y a un autre film en plastique qui est dedans, on voit enfin un petit tas de café. En-dessous, on a un opercule en aluminium, encore une grille et tout le corps de la capsule, donc on jette à peu près autant d’emballage que de café. On se dit ‘que se passe-t-il’ !”
La solution de la capsule réutilisable
En plein confinement et privés de cours, les deux ingénieurs en herbe ont mis au point une capsule réutilisable et simple à recharger, grâce à une sorte de shaker : “On met la capsule, on ferme, on ‘shake’ (agite) comme un cocktail et quand on ouvre, la capsule est bien remplie,” montre Thibaut. “Tout ce qui reste à faire est de venir coller un opercule en papier, et la capsule peut être utilisée comme une capsule classique.” La demande de café dans le monde pourrait augmenter de 50% d’ici 2050.