Dans un entretien accordé à Civitas le 26 mai, Bruno Gollnisch a affirmé que « si les musulmans qui sont en France, la plupart d’origine immigrée, et à qui les gouvernements successifs ont donné la nationalité française, se convertissaient au christianisme, ce serait préférable, de mon point de vue ». Tout en ajoutant : « On ne peut pas exiger du FN qu’il fasse ce que ne fait pas ou fait assez peu le clergé, y compris le haut clergé, ni ce qui reste de fidèles catholiques dans ce pays. »
Il déclare encore, plus loin : « Nous, en tant que responsables politiques d’un parti qui d’ailleurs n’est pas un parti confessionnel, nous sommes obligés de tenir compte de la situation actuelle du pays et d’évoluer dans ce cadre, en essayant de restaurer, au moins partiellement, l’ordre naturel. C’est là notre devoir d’état. Pour ce qui est de la restauration de l’ordre surnaturel, cela demande d’autres forces que les nôtres… »
Il assure aussi que « Marine Le Pen, interrogée par moi-même, m’a dit très clairement que si elle ou d’autres invoquent la laïcité, c’est essentiellement pour éviter les empiétements sur notre législation civile de l’Islam ».
Il parle aussi dans cet entretien à deux reprises de ses « amis hongrois » du parti Jobbik, et regrette que le Front national ne soit plus allié avec eux au Parlement européen, tout en reconnaissant « qu’il y [a] des comportements qui [peuvent] nous surprendre » dans « ces pays de l’est européen qui ont subi pendant des décennies des formes très violentes d’oppression ». Le Jobbik avait par exemple demandé au gouvernement hongrois en 2012 de recenser les juifs au pouvoir.
La rédaction