Depuis la confirmation que les épreuves de triathlon des Jeux Olympiques de Paris 2024 se dérouleraient bien dans la Seine, malgré des incertitudes liées à la qualité de l’eau, une campagne de désinformation a émergé, ciblant la tenue des Jeux. L’un des épisodes les plus marquants de cette campagne a été la diffusion d’une fausse une du journal Libération, largement partagée sur les réseaux sociaux, prétendant que la mauvaise qualité de l’eau avait nécessité des soins médicaux pour 25 athlètes.
Une Désinformation bien organisée
Cette fausse une, qui montrait un triathlète vomissant, a été rapidement partagée sur des plateformes comme X (anciennement Twitter), Facebook et YouTube. La publication prétendait que les athlètes avaient été malades à cause de la pollution de la Seine. Pourtant, le triathlète canadien en question, Tyler Mislawchuk, avait déclaré que son malaise était dû à l’effort intense fourni lors de la course, et non à la qualité de l’eau.
La propagation de cette fausse information s’inscrit dans une tendance plus large de campagnes de désinformation qui visent à saper la confiance du public dans les institutions occidentales. En effet, des opérations similaires avaient déjà été menées, comme l’opération “Matriochka”, attribuée à la Russie, qui inonde les médias occidentaux de contenus à vérifier, ou encore “Doppelgänger”, une opération consistant à usurper l’identité visuelle de médias occidentaux pour promouvoir des narratifs pro-russes.
Les Jeux Olympiques : une cible de choix
Les Jeux Olympiques, en tant qu’événement mondialement médiatisé, sont particulièrement vulnérables à ce type de manipulation. L’objectif de ces campagnes est clair : diviser et fracturer les sociétés occidentales en exploitant des sujets sensibles, comme ici, la qualité des eaux de la Seine. Le sujet de la baignade dans la Seine, déjà très discuté dans l’espace public en raison des réels défis qu’il pose, a ainsi servi de terreau fertile pour la diffusion de fausses informations.
La réaction des médias et des autorités
La réaction ne s’est pas fait attendre. Le service de vérification des faits de Libération, CheckNews, a confirmé que cette couverture était fausse. De plus, des recherches dans les archives du journal n’ont trouvé aucune trace d’une telle une, confirmant qu’il s’agissait d’une manipulation.
De telles manœuvres montrent à quel point il est crucial de vérifier les informations avant de les partager, surtout lorsqu’elles concernent des événements d’importance mondiale comme les Jeux Olympiques.
En conclusion, cette campagne de désinformation autour des épreuves de triathlon dans la Seine illustre la manière dont certains acteurs tentent de manipuler l’opinion publique en jouant sur des peurs bien réelles. Les médias et les citoyens doivent rester vigilants face à ces tentatives de manipulation, qui, à long terme, visent à éroder la confiance dans les institutions démocratiques et à diviser les sociétés.
