Des muscles humains pour des robots plus fluides
Comment donner de la fluidité et de la souplesse aux mouvements des robots ? En leur offrant des muscles humains. C’est l’expérience qu’a menée une équipe du MIT en créant l’équivalent d’un véritable iris avec une culture de cellules biologiques.
Des mouvements plus naturels pour les robots
Au niveau de leurs mouvements, avec les robots humanoïdes actuels, nous sommes toujours très loin de la fluidité du robot Data de Star Trek, la dextérité de ceux de Blade Runner, ou encore le réalisme des modèles de la série Westworld. Malgré les progrès et leurs prouesses, les robots manquent toujours de souplesse.
Des muscles artificiels innovants
Pour leur conférer un côté plus humain, voire surhumain, des ingénieurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont mis au point une méthode aussi innovante que spectaculaire pour se passer des éléments mécaniques et rigides permettant d’animer un robot. Ils ont trouvé comment produire des muscles artificiels capables de se fléchir dans plusieurs directions.
Un procédé révolutionnaire
Pour cela, ils ont mixé l’impression 3D et la culture de cellules musculaires dérivées d’humains et de souris pour constituer une structure artificielle. Ce procédé permet d’obtenir une sorte de muscle qui peut se dilater ou se contracter à la manière de l’iris de l’œil humain. Limitée à une surface circulaire d’environ deux centimètres, la structure réalise le mouvement de façon à la fois concentrique et radiale.
Le fonctionnement du muscle synthétique
Pour fabriquer ce système musculaire synthétique et biologique, ils ont imprimé une sorte de matrice circulaire en 3D dotée de rainures microscopiques. C’est dans celle-ci que les véritables cellules musculaires baignant dans de l’hydrogel ont été placées. Les cellules ont été modifiées génétiquement pour réagir à la lumière.
Des avancées prometteuses
Les scientifiques ont ensuite patienté une journée pour que ces cellules se développent pour former des fibres, puis un véritable muscle de la taille d’un iris humain. Ensuite, c’est grâce à des impulsions lumineuses que les chercheurs ont pu stimuler le muscle. Là encore, il s’est contracté à l’instar d’un véritable iris.
Des perspectives encourageantes
Alors évidemment, pour le moment, le résultat de l’expérience ne repose que sur une structure musculaire de la taille d’un iris, mais c’est une sacrée avancée. Surtout, l’équipe est d’autant plus optimiste sur le développement de sa méthode, que la manipulation pourrait être réalisée sur des imprimantes 3D grand public. La technique qui a été baptisée « estampage » permet également de créer des matrices dotées de ces rainures qui pourraient être nettoyées et réutilisées pour créer d’autres muscles artificiels. Dans l’avenir, l’équipe compte poursuivre ses expériences avec d’autres types de cellules et de constituer d’autres muscles.