L’émergence des batteries sodium-ion comme alternative aux batteries lithium-ion pourrait connaître un essor remarquable. Bien que l’offre soit encore limitée, des installations de production telles que celle de Natron Energy deviennent essentielles pour son développement. Réputée pour sa sécurité accrue et sa durabilité, cette technologie pourrait jouer un rôle clé dans l’industrie et la mobilité électrique.
Aux États-Unis, la start-up Natron Energy se lance dans une production à grande échelle de batteries sodium-ion en inaugurant à Holland, dans le Michigan, sa première usine dédiée, la toute première dans le pays. Natron Energy annonce une capacité de production de batteries sodium-ion de 600 mégawatts par an, destinée pour le moment exclusivement aux centres de données dédiés à l’essor de l’intelligence artificielle. Natron envisage à terme d’étendre ses activités à l’industrie et au secteur de la mobilité électrique.
Les avantages des batteries sodium-ion
Ces batteries sodium-ion se veulent à la fois plus puissantes et plus rapides à charger que les traditionnelles lithium-ion. Elles s’avèrent ininflammables et supporteraient jusqu’à 50 000 cycles de recharge, soit cinq à dix fois plus que les batteries lithium-ion.
“La production de ces batteries sodium-ion nécessite moins de produits chimiques nocifs pour la nature”
Ces batteries ne contiennent ni lithium, ni cobalt, ni cuivre, ni nickel. Elles comprennent en revanche des matériaux tels que l’aluminium, le fer, le manganèse et un électrolyte de sodium. Le sodium est un élément bien plus abondant, moins fastidieux à extraire et moins cher que le lithium. D’une manière générale, la production de ces batteries sodium-ion nécessite moins de produits chimiques nocifs pour la nature.
Les batteries se déchargent plus vite dans le froid, vrai ou faux ?
Seul bémol pour l’instant, ce type de modèles s’avère un peu plus lourd et volumineux qu’une batterie lithium-ion à autonomie égale. Quant à l’offre, elle est encore quasi inexistante, d’où l’importance de faire sortir de terre des usines comme celle de Holland.
L’adoption dans l’industrie automobile
Dans le secteur automobile, le Chinois JAC (soutenu par l’État chinois et le groupe Volkswagen) a dévoilé en début d’année la Yiwei EV, la première voiture électrique au monde équipée d’une batterie sodium-ion, signée HiNa. De son côté, le géant CATL a également investi dans la recherche sur ce type de batteries. En France, la société Tiamat, spécialiste des batteries sodium-ion, peut compter sur Stellantis parmi ses investisseurs. Preuve que les batteries sodium-ion représentent une alternative crédible au lithium dans un avenir plus ou moins proche.