Une IA italienne bat un record du monde de vitesse en conduite autonome
À bord d’une Maserati MC20 Coupé survitaminée, le pilote – une IA italienne – a roulé à une vitesse de 318 km/h, établissant ainsi un record du monde en conduite autonome.
Le pilotage autonome : une nouvelle ère
Qui est le pilote le plus rapide ? Pour le moment, c’est toujours l’humain avec un record homologué à 447,19 km/h. Le bolide était une Koenigsegg Agera RS et c’était en 2017. Mais qui se souvient du nom du pilote ? Personne. Et cela devient d’autant plus vrai aujourd’hui, car ce sont désormais les bolides, eux-mêmes, qui tentent de battre les records de vitesse, sans pilote à bord.
Dans cette catégorie, le pilote le plus rapide du moment est une intelligence artificielle (IA), conçue par des chercheurs italiens de l’université Politecnico di Milano dans le cadre de l’Indy Autonomous Challenge (IAC). Son record de vitesse en conduite autonome est ainsi de 318 km/h sur une voiture de série. C’est certes beaucoup moins que le record mené par un humain, mais cette catégorie en compétition est plutôt récente. De plus, le véhicule utilisé, une Maserati MC20 Coupé de 630 chevaux, n’est pas non plus le plus rapide, sa vitesse de pointe théorique étant de 325 km/h.
Vidéo de l’événement. Si l’IA pilotait la voiture la plus rapide du moment, elle battrait sans doute le pilote humain en raison de l’allégement du véhicule. © Indy Autonomous Challenge
Le meilleur pilote, c’est l’IA ?
L’IA est tout même parvenue à l’amener pratiquement avant son plafond théorique. L’exploit a eu lieu lors de la 1000 Miglia Experience Florida, qui se tenait aux États-Unis au Kennedy Space Center le 23 février. Le bolide a englouti à la fois la piste de 4,5 kilomètres et le précédent record de 285 km/h réalisé avec la même voiture en novembre dernier.
Pour calculer la vitesse réelle du véhicule, deux relevés GPS étaient employés afin d’éviter les erreurs liées aux contraintes météorologiques (vent, taux d’humidité, etc.). Ce genre de challenge présente également des intérêts technologiques. Faire rouler vite une IA permet de la pousser dans des conditions extrêmes et accélérer le développement, la fiabilité et la sécurité des technologies de conduite autonome. Au final, l’idée sera de faire en sorte que l’IA ne soit pas forcément le pilote le plus rapide, mais tout simplement un meilleur conducteur que l’humain.