Qui Conçoit le Son des Voitures Électriques ?

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(Note : ce texte est une transcriptiontranscription d’un épisode de podcast et a été annotée pour les personnes sourdes et malentendantes. Pour écouter l’épisode, cliquez sur le lecteur ci-dessous ou retrouvez INFRA sur votre app d’écoute préférée)

Certains se délectent de ses vrombissements [une Aston Martin vrombit au démarrage], d’autres s’agacent de ses rugissements [une voiture thermique fait rugir son moteur]. Mais bientôt, le débat sera peut-être clos. Car à en croire les dernières tendances, l’avenir de la voiture s’écrit plutôt comme ça : [le son scintillant, dit « Glam », d’une ZOE en marche]. Ou bien comme ça [le son d’une JaguarJaguar I-PACE, évoquant un réacteur d’avion]. Quoi qu’il en soit, les [démarrage de voiture thermique], les [des voitures thermiques passent sur une route] ou encore les [une Ford Escort s’éloigne en pétaradant légèrement], c’est bientôt fini.

Pour profiter de l’expérience complète, écoutez l’épisode de notre podcast INFRA, dont est issu cet article, en cliquant sur Play. Pour une retranscription adaptée aux publics sourds et malentendants, cliquez ici. © Futura

Dans quelques décennies, préparez-vous, nous devrons expliquer à nos descendants pourquoi l’onomatopée de la voiture était vroum vroum [un bruit de moteur accompagne l’onomatopée], de notre temps. Mais avec la fin d’une ère s’ouvre un nouveau monde des possibles. Parce qu’une fois libérés du grondement mécanique des moteurs thermiquesmoteurs thermiques, instrument de charmecharme pour les amateurs de sportives, mais, reconnaissons-le, tout de même assez limité, les constructeurs automobilesautomobiles peuvent désormais se tourner vers tout un orchestre pour donner une voix à leurs créations.

Alors, comment compose-t-on le son de la voiture de demain ? À quelles régulations doit-on se plier ? Comment greffegreffe-t-on des cordes vocalescordes vocales sous un capot ? Et comment s’assure-t-on d’être entendu sans pour autant créer une nouvelle nuisancenuisance sonore ? Pour cet épisode d’INFRA, j’ai eu la chance d’interviewer Laurent Worms et Louis-Ferdinand Pardo, respectivement designer sonore et expert acoustique pour le groupe Renault. Ensemble, on parlera de VSP, de synthèse granulairegranulaire, d’écologieécologie sonore et du musicien Jean-Michel-Jarre. J’en profite pour préciser que cet épisode n’est pas sponsorisé donc je remercie Renault de nous avoir permis d’explorer les coulisses de leur processus de création. Avant de démarrer, pensez à vous abonner, et n’hésitez pas à nous dire ce que vous avez pensé de ce podcast à la fin de l’épisode.

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Aux origines de la voiture électrique

Il est difficile de savoir exactement quand est née la première voiture électrique. Mais ce qui est certain, c’est que sa compétition avec les moteurs thermiques est bien plus rapprochée qu’on ne pourrait le penser. Les premières voitures électriques émergentémergent non pas dans les années 2000, avec l’avènement des TeslaTesla [un son de moteur Tesla qui grimpe en régime], ni dans les années 60, avec leurs designs futuristes et leurs familles endimanchées prêtes à conquérir l’espace [un son de vaisseau futuriste, issu de la série Les Jetson], ni même dans les années 1890-1900, en plein âge d’or de l’automobile électrique [un son de voiture électrique ancienne, qui fait résonner une petite cloche]. Non, les tout premiers chariots à batterie prennent la route autour des années 1830, soit moins d’une trentaine d’années après les premières expérimentations avec des véhicules à moteur thermique.

La paternité de la voiture électrique est… disputée, partagée entre l’Écossais Robert Anderson et le Hollandais Sibrandus Stratingh. Sans compter que leurs prototypes s’appuient sur les travaux d’Alessandro VoltaAlessandro Volta, inventeur de la pile, de Michael FaradayMichael Faraday, créateur de la dynamodynamo, de Thomas Davenport, constructeur du premier moteur à courant continucourant continu, d’Ányos Jedlik, le père hongrois du moteur électrique et de la dynamo, en tout cas, selon certaines sources, ou encore de Gaston Planté, concepteur de la batterie au plomb. Autant dire qu’à l’époque, les idées fusent et les étoilesétoiles s’alignent un peu partout dans le monde pour permettre à la motorisation électrique de prendre de la vitessevitesse. [Un grésillement électrique monte en tonalité, suggérant un moteur.]

1890 : l’âge d’or des véhicules électriques !

Et effectivement, pendant un petit siècle, les voitures électriques vont se multiplier sur les routes, principalement en ville, où elles offrent une option moins bruyante, moins nauséabonde, moins capricieuse, et plus sûre aux citadins. À Londres, on voit même apparaître les premiers taxis électriques, produits par la société Bersey Electric Cab, dès 1897. Surnommés les colibriscolibris, à cause de leur bourdonnement caractéristique, ils atteignaient une vitesse de pointe de… [roulement de tambour] 19 km/h. Pas de quoi s’accrocher à son chapeau, mais le service a tout de même connu assez de succès pour qu’une flotte de 75 véhicules soit déployée dans la capitale anglaise.

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Bon, ceci étant dit, malgré ses nombreux avantages, l’électrique perd de la vitesse à partir des années 1910. En dépit de l’invention des batteries rechargeables dès 1859 et des services qui permettent d’échanger ses batteries vides pour des pleines, les conducteurs et conductrices restent frustrés par leur manque d’autonomie et des temps de charge qui feraient enrager n’importe quel utilisateur ou utilisatrice aujourd’hui. Ajoutez à ça le manque de stations de recharge, une vitesse qui ne dépasse pas les 30 km/h, l’amélioration des routes – qui appelle à des trajets plus longs -, la découverte de vastes réserves de pétrolepétrole ou encore la mise en place de la ligne d’assemblage chez Ford, qui permet de casser les prix de vente, et petit à petit, la voiture électrique décline au profit du moteur à combustioncombustion, toujours plus rapide, moins cher et capable de rouler sur des distances bien plus importantes. [Une voiture thermique passe à toute vitesse puis s’éloigne.]

Bilan salé pour le thermique

Mais, mais, mais, re-plot twist, puisqu’aujourd’hui, je ne vous l’apprends pas, la situation s’est complètement retournée. Car aussi économique soit-il, le moteur thermique possède un coût, qui devient de plus en plus difficile à ignorer. Un coût environnemental. Au niveau mondial, le secteur des transports représente entre 15 % et un quart des émissionsémissions de gaz à effet de serregaz à effet de serre, selon les sources. Le Parlement européen tend plutôt vers la seconde estimation au niveau de l’UE, et, surprise, lorsqu’on regarde dans le détail pour l’année 2019, la voiture est à deux doigts de dépasser tous les autres modes de transports combinés. 43,5 % des émissions de gaz à effets de serre liées aux transports sont attribuables aux voitures, loin devant les camions [un camion passe en klaxonnant], les navires, l’aviation [un avion traverse le ciel] ou le rail [un TER fait retentir son avertisseur].

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Mais il y a une bonne nouvelle. Eh oui, puisque cette statistique indique qu’une grande partie de la solution se trouve entre nos mains, consommatrices et consommateurs. Si nous décidions toutes et tous, demain, de mettre nos voitures thermiques au rebut, nous pourrions avoir un impact encore plus grand qu’en obligeant tous les poids lourds à passer à l’hydrogènehydrogène ou au gaz de ville, par exemple. (Après, qu’on soit clair, tous les combats valent la peine d’être menés.))
Les alternatives à l’utilisation d’une voiture thermique sont nombreuses : covoiturage, transports en commun, vélo, marche, trottinette, roller ou même, pour les plus courageux et courageuses d’entre vous, gyroplanche. Et bien évidemment, si la voiture reste un élément essentiel de votre quotidien, vous pouvez passer à l’éthanol, à l’hydrogène, ou à l’électrique.

L’électrique : moins de composants, de pollution et… de bruit

Cette dernière, vous l’avez peut-être remarqué, connaît un véritable essor. En France, un quart des voitures vendues l’année dernière se branchaient sur secteur et près de 17 % d’entre elles étaient 100 % électriques. On n’entrera pas dans le détail de comment elles fonctionnent, mais pour faire simple, sous le capot, on fait le propre ! D’après l’Autorité irlandaise de l’énergieénergie durable, une voiture entièrement électrique compterait 90 % de composants

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