Donald Trump souhaite mettre fin au Chips Act, un programme gouvernemental visant à soutenir l’industrie des semi-conducteurs aux États-Unis. Lors de son discours au Congrès, il a appelé à l’abrogation de cette loi.

Il a qualifié le Chips Act de « chose horrible » et a suggéré de réaffecter les fonds alloués à ce programme pour réduire la dette du pays.

Le Chips Act est une législation bipartisane signée par Joe Biden en 2022. Elle octroie des subventions totalisant 52,7 milliards de dollars aux entreprises construisant des usines de semi-conducteurs aux États-Unis. L’objectif est de garantir l’indépendance du pays dans ce domaine, surtout face aux menaces pesant sur Taiwan, acteur clé de la production mondiale de semi-conducteurs et confronté à des tensions avec la Chine.

Les principaux fabricants tels que TSMC, Micron, Intel, Nvidia et Samsung bénéficient de ces subventions et prévoient d’importants investissements. Par exemple, TSMC a annoncé un investissement de 100 milliards de dollars pour la construction de cinq nouvelles usines aux États-Unis, tandis que Micron prévoit un investissement similaire dans l’État de New York, créant ainsi 50 000 emplois.

Certains craignent que Trump n’annule ou ne suspende les subventions déjà accordées, ce qui pourrait perturber les plans des constructeurs. Plutôt que d’utiliser des incitations, le président américain envisage d’imposer des droits de douane de 25 % sur les semi-conducteurs à partir du 2 avril, avec une augmentation potentielle au cours de l’année. Cette approche coercitive pourrait pousser les entreprises à produire localement, mais elle risque également de provoquer des réactions négatives. En raison de l’instabilité induite par cette politique protectionniste, les experts du secteur pourraient être tentés de quitter le pays.